Du haut de la tour

Regardant en bas, Léa regarde les chars qui ont l'air de fourmi. Allez, allez travailler comme des esclaves. N'était-ce pas ce qu'elle faisait? Travailler comme une fourmi. Finissant sa journée, et couverte de noir au grand complet, elle lève son masque et descends en prenant l’ascenseur. Arrivant à son char, elle ouvre le coffre et prends quelques lingettes pour enlever le plus gros de la saleté et pouvoir entrer dans son char sans le tacher.


- Eille minoune, pas pire, ton chum doit bin l'aimer la ride.

Sans se retourner, Léa fait un doigt d'honneur et embarque dans sa voiture. Elle démarre et monte le volume de la musique.

- Bin la, maudit que t'es bête, t'es pas capable de prendre un compli... AYOYE!

Baissant la fenêtre, elle lance son café de ce matin dans le front, elle démarre ensuite en faisant "popper" le muffler. Prise dans un traffic fluide, Léa soupire et mets la radio.

- Gros porc! T'es chanceux que c'était pas ma clé anglaise. Apprends à respecter les femmes! FUCK YOU!


----  Coup de Feu à Laval, un mort, on cherche encore le suspect. ----


*Maudit malade, c'est pas possible d'avoir un mois sans mort ici. Au moins, on est pas dans nos voisins retardé en dessous. Ça doit encore être un homme qui as tué sa femme. La violence est de pire en pire. Surtout contre les femmes de nos jours.*



C'est alors que Léa regarde par la fenêtre et entends des sirènes. Probablement lié au meurtre. Elle voulait y aller, voir ce qui se passait. *Un peu d'action, et si c'était comme dans un film?* Elle agrippe le volant et serre les dents. Frappant le Elle avait besoin de changement. Son boss lui donnait de moins en moins d'heure à cause de son attitude. Son attitude.. Essayeras de pas te faire pogner les fesses par des chiens en chaleur quand tu soudes de quoi. Tu veux tu qu'on lui soude une couille? Tu va voir qu'une voix aiguë, ça sonne loin du 20e étage en centre-ville.

Finalement arrivé devant chez elle, quelque chose sortait de l'ordinaire... Un truc semblait anormal... Mais quoi? Elle venait d'éteindre le moteur. Il n'y avait aucun son. Aucun bruit, même la brise du vent ne sifflait pas.


*Bin maudit, on disait que la masturbation rendait sourd... Le contraire aussi on dirait... J'entends même pas brazky de l'autre coté de la porte.. Je le vois aboyer... Qu'est ce qui se passe?*


Mettons la main à son épaule, un liquide chaud y coule. Elle regarde son doigt ce dernier taché de sang. Se retournant, elle voit un de ses collègues qui avec un revolver, un doigt d'honneur levé. Il dit des mots, il est à peine à coté d'elle, l'arme à 5 centimètre de son épaule. Le salaud avait tiré et voulait lui faire mal sans la tuer. Elle n'entendait pas ce qu'il avait dit. La déflagration l'ayant rendu sourde. Pendant quelques secondes, elle semble perdue, choqué. Finalement, au moment ou Patrice (La gâchette mole qui vise trop bas pour finir un travail facile) lui prend le bras, Léa se réveille et prends ses clés pour lui enfoncer dans les yeux. 

Patrice crie, aveuglé, elle lui mord le bras et il lâche le revolver, cette dernière commence alors à le tabasser au sol. 


- FILS DE PUTE, ENCULÉ, CONNARD, OSTIE D'ENFANT DE CHIENNE, MON TABARNAK J'VAIS T'ÉCLATÉ, ATTENDS QUE TES COUILLES EXPLOSE. TU PRENDS UN GUN PARCE QUE T'ES PAS CAPABLE DE PRENDRE TES POINGS. TU TIRE SUR UNE FEMME NON ARMÉE. MANGEUX DE MARDE, REMPLI DE CHAR DE MARDE, ATTENDS QUE J'AILLE FINI, ENWEILLE, RAMPE. RAMPE MON ESTI. QU'ESTU CALISS. ENWEILLE.

La colère envahissait Léa. L’adrénaline au plafond, elle voulait le tuer. Cependant, la force lui lâchait petit à petit, son sang coulant sur le pavé, elle commençait à manquer de force.

Recevant un coup immense au bras, Léa tombe sous la douleur et crie. Un cri qui donne des frissons, un cri de peur et de détresse, un cri de haine et de colère. Même si elle était en forme, celui-ci pu la menotter facilement. Sentant son pantalon se déchirer, elle se retourne et le regarde furieusement. 

- C'est qui la pute maintenant, dit-il avec un sourire en coin.

 - MANGE D'LA MARDE MON ÉCOEURANT, TU VA PAS T'EN TIRER COMME ÇA! j'CONNAIS DU MONDE! Y VONT ME VENGER PIS TU VA TE RETROUVER DANS LE SAGUENAY! C'EST QUI QUI TA PAYER? LE CON DE LA CONSTRUCTION, LE TIT CRISS DU GYM? VOUS AVEZ TROP D'ORGUEUIL POUR ACCEP...

C'est à ce moment que au deux autre hommes arrivèrent et lui mit un chiffon sale en bouche pour la faire taire. Se débattant, elle se fit planter une aiguille de GHB dans la cuisse. Ses dernières visions étaient son chien aboyant et essayant de la voir, grattant sur la porte. Peu après, une porte grisatre ferme devant elle. Elle est dans une van avec l'habitacle épuré. Il ne reste que des toiles de plastique sur les murs, le plafond et le plancher. Il fait sombre et difficile à voir. 

- Personne ne nous à payer pour faire quoi que ce soit, dit un des hommes. Ça fait déjà un bail qu'on attendait le bon moment.

Une chaleur déplaisante et douloureuse rentrait en elle, lâchant des gémissements de douleurs. Devant elle, Mr.Net version ghetto s'adonnait au plaisir sordide, voir dégueulasse. Encore plus affreux, deux hommes à coté semblait se joindre. Elle en pleurait. Elle n'avait rien fait, juste se défendre contre des machos qui la prenait pour une pièce de viande.. Voila ce qui arrivait. L'orgueil masculin, la réputation de mâle. Combien de temps avant qu'elle meurt.. Que ferait-il de son corps? Continueraient-ils si elle était morte? Serait-ce la balle ou une 2e? Elle avait peur, des frissons intenses, mais la douleur était trop intense, malgré tout, elle n'avait pas la force de se défendre. Qui pourrait?

La blessure devenait de plus en plus intolérable, elle tombait de temps à autres dans les pommes. Après un court voyage, le van s'arrête et l'une des portes ouvre. Les trois hommes "finissent" sur Léa et se rhabille, il la sorte et la jette au sol. Elle releva les yeux pour voir les lueurs de la lune illuminer la végétation autour d'eux. Les yeux plissés, elle essayent de voir ou elle est, mais la vision est trop trouble. Léa senti une main lui aggriper les cheveux. 

- C'est dommage que tu doivent mourir, mais ce qui l'est encore plus c'est d'imaginer ce qui va arriver a ton petit chien. Shhhh. Ne t'inquiète pas, on l'a pas tuer. Parcontre, il risque de mourir de faim si son maître de rentre pas chez lui le nourir et lui donner de l'amour. À te voir aller, c'est probablement la seule personne sur la planète à être capable de te tolérer. Pas vrai les gars.

Les hommes se marraient bien, mais il était temps de finir le travail. Pendant que l'un d'entre eux sortait une génératrice à gaz, l'autre arriva avec une machine à souder. Le son de la génératrice faisait un vacarme au oreille de Léa. Le grand baraqué attachie les jambes de leur victime ensemble avec une chaine. Puis, il pris la pince du ground de la machine a souder et la posa sur son gros orteille. Un autre homme pris la rode et l'inséra dans la plaie de son épaule.

- La puissance n'est pas asser forte pour te tuer sur le coup quand on va pèser sur le piton On. Toute fois avec le temps, ça devrait faire l'affaire. On aura juste a dire que tu est morte dans un accident de travail.

Ils allumèrent la machine. La douleur était insupportable. Léa savait qu'elle allait en mourir, mais pas d'une mort douce et rapide. Pendant plusieurs minutes, l'électricité traversait son corps, laissant des brulure sur sa peau. Soudainement, une partie du courrent traversa son coeur, le faisant flancher au même moment. Son corps se mis à trembler incontrolablement. Il était 21h57 lorsque le cerveau de Léa s'éteignit à jamais par panque d'oxygène.